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Évènement marquant:

La conjuration d’amboise

La conjuration d’Amboise en mars 1560 est une tentative d’enlèvement manquée du roi François II par des gentilshommes protestants pour le soustraire à la tutelle des Guise. Cet événement préfigure les guerres de Religion à venir.

CONTEXTE

À la mort du roi Henri II en 1559, les protestants espéraient la fin de la répression, mais le jeune roi François II avait confié le gouvernement aux Guise, partisans d’une politique ferme envers les réformés. Le supplice d’Anne du Bourg en décembre suivant marque cette détermination. Les oncles maternels de la reine Marie Stuart, François de Guise et le cardinal Charles de Lorraine, exercent un grand pouvoir sur le roi et dirigent la politique royale en réprimant le protestantisme avec l’appui de l’édit d’Écouen. Les princes du sang, Antoine de Bourbon et son frère Louis de Condé, refusent de provoquer un conflit ouvert avec la cour et n’agissent pas pour renverser les Guise. Des gentilshommes provinciaux décident alors de prendre les choses en main en organisant un complot pour s’emparer du roi et de sa famille par la force..

PRÉPARATION AU COMPLOT

Le seigneur de La Renaudie, Jean du Barry, est à la tête de la conjuration. Il est un gentilhomme du Périgord qui nourrit une grande animosité envers les Guise depuis l’exécution de son beau-frère, Gaspard de Heu. Il rassemble d’autres gentilshommes venus de toute la France.

Toutefois, Jean Calvin ainsi que la plupart des pasteurs protestants refusent de recourir à la violence et condamnent le projet des conjurés. Le prince de Condé, quant à lui, refuse également de participer à la conjuration bien qu’il attende à Orléans de recueillir les fruits du complot ; il est désigné par le terme de « capitaine muet » dans les courriers des conjurés.

Des bourgeois des villes d’Orléans, Tours et Lyon sont également impliqués dans la conjuration. Le 1er février 1560, les conjurés se réunissent à Nantes pour élaborer un plan.

ECHEC DE LA CONJURATION

Les Guise reçoivent des avertissements sur un complot en février et mars. Pensant d’abord que cela vient de l’étranger, ils sont informés de la conjuration par un avocat parisien le 12 février. Le 22 février, ils transfèrent le roi et la cour à un château plus protégé et renforcent ses défenses.

Conjuration repoussée au 16 mars après une fouille des alentours d’Amboise qui conduit à l’arrestation des premiers conjurés le 10 mars. Arrestations multiples jusqu’au 16 mars, la plupart pacifiques. Protestants espèrent exprimer leurs doléances au roi avant l’action.

Les huguenots attaquent le 17 mars, mais sont rapidement matés et punis avec une extrême sévérité. Les conjurés sont pendus, noyés ou massacrés par la foule. Le chef des rebelles est tué le 19 mars et son corps est exposé en morceaux. La répression fait entre 1 205 et 1 500 morts. Le 17 mars, le duc de Guise reçoit la lieutenance générale du royaume de la part du roi François II.